Les cleantech : indispensables pour atteindre la neutralité carbone dans tous les secteurs

Industriels, investisseurs et pouvoirs publics doivent engager tous les moyens nécessaires dans les innovations d’efficacité énergétique et de sobriété rapidement et massivement.

 

Les émissions territoriales de gaz à effet de serre de la France sont en baisse constante depuis 1990, mais la tendance actuelle est insuffisante pour respecter les engagements climatiques internationaux. D’après le Haut Conseil pour le Climat, cette baisse doit être deux fois plus rapide si la France veut respecter ses engagements climatiques de neutralité carbone en 2050. En 2019, seules 7% des émissions françaises étaient compensées par les puits de carbone présents sur le territoire.

 

Les secteurs les plus émetteurs en France sont :

La sobriété joue un rôle essentiel dans l’effort collectif nécessaire pour atteindre nos objectifs climatiques, en particulier dans le contexte de la crise énergétique causée par la guerre en Ukraine, et elle va de pair avec l’innovation verte. Dans les secteurs susmentionnés, les cleantech sont cruciales pour atteindre la neutralité carbone dans des conditions socialement acceptables. D’après l’Agence Internationale de l’Energie, 50% des technologies d’énergie propre nécessaires pour atteindre la neutralité carbone sont au stade du prototype ou de la démonstration.

 

Dans les transports, l’innovation verte allant du vélo électrique au transport de longue distance à l’hydrogène, en passant par les avions volant au bio-carburant, représente une nécessité dans un monde dont l’interconnexion n’est pas près de baisser.

 

« Les solutions innovantes qui permettent d’éviter les émissions de CO2 ne sont pas valorisées. Elles doivent l’être si on veut atteindre la neutralité carbone »
Nicolas Sordet,
CEO AFYREN

 

La France est face à un besoin important de réindustrialisation. Du fait de la désindustrialisation du pays amorcée depuis les années 1970, 52% des émissions françaises proviennent du commerce extérieur. Une réindustrialisation verte fondée sur les cleantech permettra de relancer l’économie des bassins industriels français tout en baissant les émissions totales du pays.



Dans l’agriculture, il est crucial de produire mieux, en proposant entre autres des alternatives aux pesticides, aux intrants polluants, et au régime alimentaire trop carné qui caractérisent actuellement l’agriculture européenne et française. Ces solutions sont développées tous les jours par des innovateurs français. De plus on observe de plus en plus les conséquences dévastatrices du changement climatique sur l’agriculture.

 

Enfin, dans les bâtiments, le constat reste pertinent : il est essentiel de développer des matériaux moins émetteurs de CO2 et d’assurer la performance énergétique des bâtiments afin de pouvoir continuer de construire les infrastructures et les bâtiments essentiels tout en atteignant la neutralité carbone en 2050.

 

« Après 8 ans de R&D, nous avons développé un « ciment » à basse empreinte carbone et à impact majeur sur l’ensemble de la construction. L’enjeu majeur est désormais celui de l’adoption massive et rapide de cette solution, retardée par des temps longs d’évolution des normes françaises et européennes »
Jean-Christophe Trassard,
DIRECTEUR MARKETING DE L'INNOVATION DURABLE, ECOCEM

 

Il n’y aura pas de neutralité carbone sans politique d’innovation verte majeure. Les cleantech ont un rôle central à jouer dans notre quête à la neutralité carbone. Donnons-leur les moyens de réaliser leur potentiel !

Lisez le rapport complet de Cleantech for France ici.

And its executive summary in English here.