Nos données couvrent les investissements en capital-risque (Seed, Série A, Série B et Growth Equity) jusqu’à €350 millions. La cleantech couvre les technologies ayant un impact positif sur le climat et l’environnement, divisées en sept secteurs : énergie, matériaux et chimie, agriculture et alimentation, ressources et environnement, transports et logistique, et technologies transverses.
Avec €748 millions investis dans la cleantech au deuxième trimestre, la France a connu une augmentation significative de ses investissements par rapport aux deux derniers trimestres (€278 millions au dernier trimestre 2022 et €319 millions au premier trimestre de 2023). Cette augmentation s’explique par des investissements de plus grande taille - le nombre d’investissements ayant baissé de 31% par rapport au premier trimestre 2023.
Ainsi, la première moitié de l’année 2023 (€1,07 milliards) se maintient à un niveau similaire à la première moitié de l’année 2021 (€1,09 milliards), mais inférieur à la première moitié de l’année 2022 (€1,35 milliards).
Quelques transactions d’envergure ont été relevées ce trimestre : Driveco (€252 millions), Ynsect (€162 millions) et Sipearl (€91 millions). Ces investissements sont la preuve que les cleantech françaises peuvent lever des sommes suffisamment importantes pour réaliser leur passage à l’échelle et redynamiser l’économie tout en contribuant à la réduction de notre impact carbone et environnemental.
En nombre de transactions comme en valeur, l’investissement cleantech en France est le deuxième plus important en Europe après l’Allemagne au deuxième trimestre 2023.
Le nombre d’investissements a baissé en early-stage comme en late-stage par rapport au premier trimestre alors que l’investissement en valeur a augmenté dans les deux catégories.
Les principaux secteurs d’investissement sont :
- Les transports et la logistique (40%), avec des investissements importants dans les bornes de recharge de véhicules électriques et le transport aérien bas carbone.
- L’agriculture et l’alimentation (24%), avec un investissement important dans la production d’alimentation humaine et animale à partir d’insectes.
- Les technologies transverses (13%) avec un investissement important dans les microprocesseurs.
Les secteurs les plus importants en France sont très différents des secteurs principaux en Allemagne et au Royaume-Uni ce semestre :
Les dix plus gros investissements sont répartis entre des entreprises implantées dans sept régions : l’Ile-de-France, l’Auvergne-Rhône-Alpes, le Grand Est, l’Occitanie, le Pays de la Loire, la Bourgogne-Franche-Comté et les Hauts-de-France. Quatre de ces investissements figurent dans le Top 10 des investissements early-stage et série A en UE, Sipearl ayant levé la Série A la plus importante du trimestre auprès de France 2030, du European Investment Council et d’Atos. Les trois autres sont Woodoo, Ascendance Flight Technologies et Citron. Deux de ces investissements figurent dans le top 10 des investissements late-stage en UE : Driveco en troisième position en ayant levé auprès de Mirova, APG (fonds de pension néerlandais) et Corsica Sole, et Ynsect en quatrième.
Les enjeux de la cleantech ont continué d’être présents dans le débat public au cours de ce trimestre. Paul Midy a publié le rapport complet de sa mission sur le financement des start-ups et des PME innovantes et de croissance, incluant des recommandations pertinentes pour la cleantech. Le Projet de Loi Industrie verte a été présenté en Conseil des Ministres le 16 mai, adopté par le Sénat et l’Assemblée Nationale, et sera discuté une dernière fois à la rentrée pour son adoption. Un certain nombre de mesures financières importantes pour la réindustrialisation seront vraisemblablement discutées à la rentrée dans le cadre du Projet de Loi Finances.
