L'annonce faite par la Commission européenne concernant les mesures commerciales visant à limiter les importations déloyales d'acier dans l'UE est un changement de paradigme.

Il s'agit d'une avancée significative pour garantir le bon fonctionnement de l'industrie sidérurgique européenne à un moment où d'autres économies ne respectent pas les règles de la concurrence loyale, et pour permettre aux entreprises de poursuivre et d'accélérer leurs projets de décarbonation.

👉Les surcapacités mondiales d'acier ont atteint 600 Mt en 2024 et pourraient passer à 721 Mt d'ici 2027.

👉Les entreprises soutenues par l'État vendent à des prix inférieurs aux coûts de production, en particulier en Chine et dans la région Moyen Orient et Afrique du Nord. En Chine, le taux de subventionnement est dix fois supérieur à celui de l'OCDE !

👉Les droits de douane américains entraînent une réorientation de la production asiatique et nord-africaine vers l'UE : les exportations vers l'UE en août 2025 ont augmenté de 10,4%, tandis que les exportations vers les États-Unis ont diminué de 11,8% après l'annonce des droits de douane américains.

Ces distorsions ont fait chuter les prix de l'acier dans l'UE à des niveaux insoutenables, générant un impact direct sur les marges des producteurs européens et compliquant leurs investissements dans la décarbonation.

Il était urgent d'agir, et l'UE l'a fait.

Prochaine étape : combler les lacunes du CBAM !

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