Les investissements cleantech rebondissent en France - Briefing Trimestriel

Nos données couvrent les investissements en Seed, Série A, Série B et Growth Equity jusqu’à €350 millions. La cleantech couvre les technologies ayant un impact positif sur le climat et l’environnement, divisées en sept secteurs : énergie, matériaux et chimie, agriculture et alimentation, ressources et environnement, transports et logistique, et technologies transverses.

Avec €421 millions d’investissement au premier trimestre, l’année 2023 démarre avec un rebond par rapport au dernier trimestre de l’année 2022, et un record du nombre de transactions, dans un contexte de capital-risque en ralentissement au niveau mondial. Ce premier trimestre représente néanmoins une baisse significative des investissements par rapport au premier trimestre 2022 (€1,04 milliards).

En nombre de transactions la France est en tête de l’Union Européenne, attestant du dynamisme de l’écosystème cleantech français. Avec 39 transactions, ce trimestre est un record historique pour la cleantech française, dépassant les 33 transactions du premier et du deuxième trimestre en 2020.

En nombre, les investissements early-stage connaissent une hausse particulièrement importante sur ce trimestre, dépassant les niveaux des cinq années passées. En valeur, ces investissements sont légèrement en baisse par rapport au dernier trimestre. Les investissements late-stage ont augmenté en valeur comme en volume, signe de la résilience de la cleantech française dans un marché global qui ralentit.

Les principaux secteurs d’investissement sont :

Les dix plus gros investissements sont répartis entre cinq régions : l’Ile-de-France (quatre investissements) et l’Auvergne-Rhône-Alpes (trois investissements) ont reçu la majorité des top deals, les autres entreprises étant installées dans le Grand Est, en Occitanie et en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ces derniers couvrent des entreprises actives dans des secteurs divers : extraction de lithium, transports décarbonés, hydrogène, matériaux avancés, valorisation de chaleur, fusion nucléaire …

 

Pendant cette période, la cleantech s’est hissée parmi les priorités politiques, tant en France qu’au niveau européen. Les institutions européennes sont parvenues à un accord sur certains dossiers clés du paquet législatif Fit for 55 comme l’interdiction à la vente des véhicules polluants à partir de 2035 ou l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans la consommation finale des Etats Membres à 42,5% pour 2030. En parallèle, le Green Deal Industrial Plan – compris comme la réponse de l’UE à l’Inflation Reduction Act américain – est en cours de négociation, reposant sur quatre piliers : la simplification du cadre réglementaire, l’accès aux financements, le développement des compétences, et la coopération internationale et le commerce international ouvert.

 

En France, le Projet de Loi Industrie Verte est en cours de préparation, avec les premiers résultats des consultations disponibles ici, et devrait être présenté en Conseil des Ministres courant mai. Ici aussi, les sujets principaux tournent autour du financement, de la réglementation et des compétences.

 

La tendance observée sur le premier trimestre 2023 est donc prometteuse, attestant du dynamisme de l’écosystème cleantech français, notamment sur l’early-stage. Ces observations rejoignent celles faites au niveau européen par Cleantech for Europe dans son Quarterly Briefing que vous pouvez lire ici.