Table-ronde à l’Institut Choiseul sur l’IA et les cleantech

💡 Et si l’on faisait de l’IA un véritable outil de politique industrielle et environnementale ?

Cleantech for France a eu l’honneur d’être représenté par sa directrice, Célia Agostini, au cours d’une table-ronde organisée par le Club Innovation de l’Institut Choiseul, aux côtés de Julien Nicolas, directeur numérique et IA du Groupe SNCF, Minggang Zhang de Huawei Enterprise France et Antoine Rostand, président-fondateur de Kayrros.

Au cours de cet échange, elle a rappelé le lien fondamental qui existe entre cleantechs et intelligence artificielle (IA), alors que certains pourraient être tentés de les opposer.

➡️ Les cleantechs et l’IA sont les deux faces d’une même pièce : celle de notre souveraineté et de notre compétitivité.

👉 L’IA a besoin de cleantechs européennes fortes pour réduire ses besoins en énergie, en ressources naturelles et en matières premières critiques. C’est un sujet d’autonomie stratégique pour l’IA européenne, ainsi qu’un levier de réduction de son coût environnemental et de son propre coût.

👉 Les cleantechs ont besoin de l’IA pour accélérer le développement et la diffusion de leurs solutions. C’est le cas de Tilt Energy, qui optimise la consommation électrique grâce à la flexibilité, ou d’altrove, qui propose, via l’IA, des alternatives aux matières premières critiques.

L’enjeu est désormais clair : déployer à grande échelle.

Nous faisons face à une course technologique mondiale où les États-Unis et la Chine investissent massivement. En Europe, nous avons déjà commencé par réguler, avant même de disposer d’un écosystème compétitif. Ce réflexe réglementaire, utile pour affirmer nos valeurs, traduit une aversion au risque qui nous empêche trop souvent de capitaliser sur nos propres innovations.

➡️ Sur les cleantechs comme sur l’IA, ne rejouons pas le scénario du numérique !

Pour accélérer, deux verrous doivent impérativement sauter :

👉 Le prix de l’électricité : selon l’International Energy Agency (IEA), la consommation électrique des datacenters pourrait doubler d’ici 2030, atteignant l’équivalent de celle du Japon. Pourtant, l’électricité décarbonée est plus taxée que les produits pétroliers et gaziers, alors même qu’elle pourrait être notre avantage compétitif. Il faut inverser la tendance !

👉 Le financement : l’Europe reste en retrait. Nous devons activer les bons leviers, à commencer par le dérisking de l’investissement privé, et surtout sécuriser les débouchés via une préférence européenne dans la commande publique et privée.

Nous sommes encore dans la course. Mais il faut franchir ces étapes cruciales. C’est maintenant que tout se joue.

🙏 Un grand merci à l’Institut Choiseul pour l’invitation, et tout particulièrement à Lyssandre Bourdot, Manon Meistermann, Pascal Lorot, ainsi qu’à François M. pour l’animation de cette table ronde passionnante.